Si la littérature devient passion, c’est bien que tout est dans les livres !

Le lambeau ⇜ Philippe Lançon

Chose promise… chose due. Voici la première chronique de ma coach en lecture. Vous savez, je vous en ai parlé : Cunégonde, ma popine qui lit comme elle respire voire plus et qui participe depuis toujours à Bouquivore, de près par ses commentaires écrits, de loin par ses commentaires oraux !

D’autres choix de lecture, plus variés, davantage de livres lus – et pourtant c’est une popine plus que débordée... Une autre façon d’analyser ses lectures : plus directe, plus incisive, plus courte, mais tout aussi complète et accrocheuse. Tout le contraire de moi qui délaie la sauce et en dis parfois trop quand je me laisse emporter par l’histoire ou le lyrisme de l’auteur. Un autre style, aussi. Mais le même amour, la même attention, la même passion pour les livres et ceux qui les écrivent. Tout à fait le genre de plume complémentaire à Bouquivore.

Voici la première chronique que j’ai choisie parmi une longue liste qui ne fera que s’étoffer dans le temps et qui contient plus de livres que je n’ai pas lus que l’inverse… Dommage pour moi, et quelle chance pour vous d’avoir davantage de bons conseils.

 

« Le lambeau » de Philippe LANÇON chez Gallimard – 2018 – 510 pages

Le 7 janvier 2015, à 51 ans, Philippe Lançon reçoit une balle dans la mâchoire lors de l’attentat de Charlie Hebdo.


Avec pudeur, il raconte son interminable parcours de reconstitution-reconstruction de la Pitié Salpêtrière aux Invalides, avec un hommage sincère au personnel hospitalier, à tous les soignants qui l’accompagnent et à Chloé, sa chirurgienne. Sans oublier les policiers et leur garde rapprochée pendant plus de quatre ans, mais aussi son frère, présent chaque jour, ses parents déjà âgés, 80 ans, et de nombreux amis.


Ce récit dense et précis s’appuie sur de nombreuses références littéraires et musicales. Mais c’est aussi l’occasion d’une réflexion en profondeur sur l’état psychologique dans lequel doit vivre un grand blessé après un attentat, dans un monde parallèle où tout est centré sur lui.

Au bout de 11 mois, il regagne enfin son appartement mais il ne retrouvera jamais les mêmes sensations puisqu’il est mutilé et que les attentats continuent, tel le Bataclan le 13 novembre 2015.

La phrase du livre : « écrire est la meilleure manière de sortir de soi-même ».

Une chose surprenante : pas de dédicace…

Commentaire(s):

  1. Très heureuse de retrouver Cunégonde sur ce magnifique blog en tant que chroniqueuse, je salue sa proposition de lecture qui faisait partie de mes des attentes….

    Je ne peux m’empêcher de la rapprocher d’un livre qui m’a marquée à vie :

    "Vous n'aurez pas ma haine"

    d'Antoine Leiris, journaliste lui aussi, qui a perdu sa femme dans l'attentat du Bataclan le 13 novembre 2015.

    Ces deux livres, nous prouvent, s'il en était besoin, le degré de résilience dont font preuve certaines personnes qui transforment leur souffrance en une volonté de vivre, pour ne retenir que le côté lumineux de l'humanité.

    Merci Cathy et Cunégonde ! Je vous en prie, lisez ces deux livres, ils ne se racontent pas, ils se vivent...

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.