Sorti au Livre de Poche en 2006. Témoignage. 145 pages.
Dans un langage cru et sans détour, Virginie Despentes, violée à 7 ans, règle ses comptes avec l’attitude masculine complaisante vis-à-vis de cet acte barbare qui détruit de nombreuses femmes. C’est pour elle une « blessure de guerre qui doit se jouer dans le silence et l’obscurité ».
Le viol, terreau idéal pour devenir prostituée, lui permettra d’exercer ce métier pendant deux ans, de manière occasionnelle et indépendante, librement.
La féminité ne sert qu’à asservir la femme, à l’encourager à se comporter en inférieure complexée.
Et l’auteure soulève une question intéressante : il y a eu une révolution féministe mais rien concernant la masculinité, aucun texte novateur sur le sujet.
Livre coup de poing, paru il y a déjà quatorze ans, avec des citations pertinentes en tête des chapitres et une vision de la prostitution consentie et libre tout à fait convaincante.
A lire absolument !