Aslak Nore est né en 1978 et a grandi à Oslo. Après des études à la New School for Social Research de New York, il rejoint le bataillon d’élite norvégien Telemark en Bosnie.
Aventurier des temps modernes, il a vécu en Amérique latine et a travaillé comme journaliste au Moyen-Orient et en Afghanistan. Auteur de plusieurs best sellers et lauréat du prix Riverton pour le meilleur roman policier en Norvège en 2018, il vit aujourd’hui au Vallon des Auffes, à Marseille.
(Source : Le bruit du monde)
Ce roman est dédié à «ces hommes qui repêchèrent plus de cent quarante Norvégiens et soldats allemands dans l’océan polaire le 23 octobre 1940, jour du naufrage de l’Express côtier et à tous ceux qu’ils ne parvinrent pas à sauver et qui furent ensevelis dans le Cimetière de la mer».
Vera Lind, l’épouse d’Olav Falck, d’une longue lignée d’armateurs d’Express côtiers – de gros bateaux longeant la côte norvégienne du Nord au Sud avec des passagers et/ou des marchandises à son bord, veut à tout prix tirer au clair les raisons du naufrage et l’écrire. Mais son livre sera confisqué par la censure. Sa petite-fille, Sasha, enquête pour en comprendre les raisons.
Et c’est là que j’ai appris l’existence du « Stay Behind », réseau créé par l’OTAN en 1949 pour mieux protéger l’Europe occidentale de la menace soviétique.
Une histoire qui se lit très vite malgré sa complexité au départ, mais qui apprend beaucoup sur l’occupation de la Norvège par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale et sur l’intégrité primordiale de ce pays où l’honnêteté règne en maître. Et sur le Moyen-Orient et ses guerres.
L’avis de la SL. Attirée en ce moment par la Norvège et alléchée par la chronique de Cunégonde, j’ai lu Le Cimetière de la mer. Trop long pour moi d’au moins cent cinquante à deux cents pages, j’en ai pourtant aimé presque l’intégralité : la saga familiale sur trois générations, les rebondissements vraiment inattendus, la construction poupées-russes maîtrisée avec brio, l’évocation de la Norvège pendant l’Occupation allemande et après, et celle des guerres du Moyen-Orient, contre Daech notamment, peut-être la plus horrible.
Par contre, et cela m’a manqué, j’ai ressenti peu d’empathie pour les personnages, excepté peut-être Johnny Berg, le journaliste reporter de guerre au Moyen-Orient, et Hans, médecin humanitaire très engagé contre le capitalisme, membre principal de la branche “ratée” de la lignée Falk. Mon petit doigt m’a dit qu’il y aurait une suite ; si elle est aussi longue je passerai peut-être mon tour. A moins que Cunégonde me fasse changer d’avis.