Quand on lit, on ne compte pas les heures. Quand on lit, on a envie de partager avec le maximum de lectrices et de lecteurs son amour des livres et de ceux qui les écrivent. Les copains et les copines qui lisent, c’est bien, mais pas toujours suffisant quand on est boulimique, les ateliers ou les clubs de lecture, c’est bien, c’est mieux, mais encore un brin juste. Et puis, on ose un peu moins, on a peur de froisser les copines qui ont aimé un livre qu’on n’a pas apprécié, c’est plus difficile de se lâcher à descendre un livre quand on sait que sa bonne copine, celle qui nous l’a conseillé, est placée juste à côté et attend notre approbation… Ou tout l’inverse si c’est nous qui avons adoré le livre et que notre bonne copine est en train de le descendre à côté de nous). Dans un blog, c’est plus facile de « se lâcher »…
Alors, juste un petit coin planqué dans la toile et réservé aux bouquivores de mon espèce, c’est extra ! C’est d’abord une façon de rendre hommage aux auteurs, « dealers » de notre plaisir intellectuel, qui éclairent notre vie en éclairant notre esprit, et qui doivent bigrement nous aimer pour nous procurer ce plaisir. Qui bien souvent nous aident ou nous apprennent à vivre en nous obligeant à aller voir ailleurs. On leur doit bien un retour, une petite ‘critique’, bonne ou mauvaise après tout qu’est-ce que ça change. On a lu leur livre, qu’on l’ait trouvé bon ou non, qu’on l’éreinte ou qu’on l’encense c’est notre affaire, plus la leur. Je sais qu’on est nombreux à trouver que les journées manquent d’heures pour pouvoir avaler les milliards de mots qui nous attendent sous leurs belles couvertures. Mais le temps ça s’économise, ça se rationalise, ça se répartit, ça se gagne, ça s’optimise, ça se prend, ça se perd mais ça se rattrape, ça se trouve ! On dit toujours qu’‘il faut laisser du temps au temps’. Eh bien, laissons du temps au temps de la lecture. En tout cas essayons.