Si la littérature devient passion, c’est bien que tout est dans les livres !

Les cœurs déchiquetés ⇜ Hervé Le Corre

LES CINQ PREMIÈRES LIGNES. “Souvent le matin, vers onze et quart, il garait sa voiture non loin de l’école, de l’autre côté de la chaussée, parce que de là il voyait mieux la cour déserte plantée de marronniers et les fenêtres de la classe, au premier étage”.
EN DEUX MOTS. Deux personnages bouleversants, une étude psychologique fouillée, un suspense intense et une langue de haut vol… Tout pour un roman noir poignant, profond et déchirant de beauté. C’est Hervé Le Corre, écrivain de l’humain avant tout.
Sorti en 2009 aux Editions Payot Rivages et en 2012 chez le même éditeur pour la version poche. Roman noir. 472 pages.
Herve Le Corre. Sud Ouest
Les cœurs déchiquetés ⇜ Hervé Le Corre 2

Après avoir enseigné les lettres pendant longtemps, Hervé Le Corre se consacre à l’écriture. Il est l’auteur de nombreux romans policiers extrêmement sombres, dont certains s’appuient sur un contexte historique réel : La Commune de Paris pour L’homme aux yeux de saphir et Dans l’ombre du brasier, la guerre d’Algérie pour Après la guerre. Et d’autres comme celui-ci dont la toile de fond est contemporaine et sociétale. Politiquement engagé à gauche (ex-militant de l’ancienne LCR), il s’intéresse de très près aux petites gens, à toutes les minorités sociales, aux oublié(e)s de la société contemporaine. 

Ses romans rencontrent un franc succès public, nombre d’entre eux ont reçu des prix littéraires, de prestige et d’estime. Pour ce qui me concerne, c’est avec des écrivains comme lui, modestes, compassionnels et érudits, que j’apprends (ou revois) l’Histoire, la grande. 

En 2005, Pierre Vilar est commandant de police à Bordeaux. Marié à Ana et père d’un garçon, Pablo, qui va sur ses dix ans, c’est un homme heureux malgré son métier difficile. Lorsqu’en mars 2000 son fils est enlevé à la sortie de l'école et jamais retrouvé, sa vie s’écroule. Son couple, pourtant uni et toujours amoureux, ne résiste pas au drame ; Ana et lui se séparent malgré eux, continuant de se voir de temps à autre et de prendre des nouvelles.
Cinq ans plus tard, quand commence l’histoire dans le prologue, il hante toujours les alentours de l’école à l’affût de tout autre prédateur. Pour “traquer les ombres”,  pour être là et agir en conséquence. Contrairement à Ana, lui croit, veut croire qu’il reste une infime possibilité que Pablo ne soit pas mort. Du moins tant qu’il n’a pas été retrouvé.
Pendant son temps libre, il continue de chercher le moindre indice le menant à la vérité, retrouver Pablo qui sait, et il est aidé par Morvan, le gendarme qui s’était occupé du dossier, depuis à la retraite, et par son collègue et ami Laurent Pradeau, brûlant lui aussi d’apprendre qui a enlevé et (peut-être) tué l’enfant.

À Bordeaux toujours et à la même époque, Victor Fournier, treize ans, préadolescent bien dans sa peau, sérieux dans son parcours scolaire, vit seul avec sa mère, Nadia. Jusqu’au jour où le ciel lui tombe sur la tête : en rentrant tranquillement après le collège, il trouve celle-ci sauvagement assassinée dans sa chambre.

Après un moment de déni pur et simple qui lui vaudra quelques jours d’hospitalisation, après l’incinération de sa mère, il réalise que sa vie tout entière est anéantie et que la peine qu’il ressent s’accompagnera très vite de mesures de placement : foyer d’enfants dans un premier temps puis famille d’accueil.

Il tombe sur une famille unie et aimante : Nicole et Denis les parents, Marilou, leur fille, pour qui Victor éprouvera un coup de foudre d’amitié, et Julien, un jeune enfant au passé lourd, placé dans la famille, autiste et craintif. Et la belle Rébecca, cousine de Marilou.
Victor n’a cependant qu’une idée en tête : s’enfuir avec l’urne qui contient les cendres de sa mère, à laquelle il tient des conversations dans des passages d’une grande beauté. D'autant qu’il a vu rôder autour de la maison de ses parents adoptifs l’homme qu’il croit être l’assassin de sa mère et qui lui fait une peur bleue. Il n’ose rien dire à personne et prévoit de s’enfuir pour les protéger.

Le lien entre ces deux vies brisées : c’est Pierre Vilar qui est chargé d’enquêter sur la mort de Nadia. Il se rend au chevet de Victor pendant son séjour à l’hôpital mais n'obtient aucune information susceptible de l’aider : Victor est traumatisé, amnésique et effondré. Il refuse de croire que sa manou est morte réellement et pour toujours. Il a peur, surtout. Pour l’enfant le chemin de résilience et pour le policier celui de la vérité se croiseront, de manière pourtant inattendue car curieusement, à mesure qu’avance l’enquête, le chasseur devient chassé : l’homme qui cherche Victor commence à harceler le policier et à le serrer de près lui aussi.

Nous suivons Victor et Pierre Vilar dans des chapitres qui leur sont dédiés, ce qui décuple le suspense et nous oblige à tourner les pages en priant à genoux le dieu de la lecture de ne pas être dérangé. Nos deux personnages, écrasés par ce qui leur est arrivé, doivent continuer à se battre, Victor pour tenter d'avancer dans la vie sans sa mère, Pierre sans son fils s’il apprend sa mort. Et pour eux deux accepter de vivre pas seulement malgré mais avec le traumatisme de la perte de l’être que l’on chérit le plus. Le pourront-ils alors que la course-poursuite a changé de sens ? Motus et touches cousues.

Ici encore, la plume d’Hervé Le Corre est flamboyante, hautement littéraire. Le charme sombre des écrivains du noir. Le lyrisme ne le cède qu’à la violence. L’écriture est directe et sèche dans les passages d’action, avec des dialogues vifs dont le langage est adapté aux personnes qui s'expriment, mais l’auteur prend son temps pour décrire de manière sobre, respectueuse et sensible les réflexions et les sentiments de ses personnages, enfants, adolescents ou adultes. Une poésie âpre se dégage de certains passages descriptifs, notamment de la ville de Bordeaux, que nous voyons cette fois en pleine canicule.
Comme ses précédents romans, Les coeurs déchiquetés n’est pas totalement dénué

d’humour, noir évidemment, surtout chez les enfants, Victor et ceux de sa nouvelle famille, notamment le petit Julien. Quand ils ne nous empoignent pas par le cœur, ils nous font tendrement sourire.
Certains passages particulièrement crus sont d’une grande violence verbale et physique ; ils ne sont pas faciles à lire c’est vrai quand on n’est pas habitué à la littérature noire, mais il suffit de les lire de loin, ou bien les yeux mi clos voire fermés, et surtout pas entre deux heures trente et trois heures quarante-cinq du matin…
Et, comme j’ai souvent tendance à re-citer le poète lors de mes lectures noir intense, “les chants désespérés sont les chants les plus beaux”… Ici, le ton est désespérément beau.

Un regard sur le livre. “Les cœurs déchiquetés qui parlent aux fantômes”, l’exergue tiré de la chanson A toi de Léo Ferré, est choisi à merveille pour accompagner l’histoire, tout comme la strophe du Bateau ivre d’Arthur Rimbaud. Ces cœurs déchiquetés (qui pour le coup parlent réellement à leur propre fantôme), ce sont Victor et Pierre Vilar, qui ont perdu l’être le plus cher de leur vie. Victor parle aux cendres de sa mère contenues dans l’urne funéraire dont il ne se sépare pas, le lien avec elle est toujours “physique” ; persuadé qu’elle est présente, il attend qu’elle lui réponde au début puis,, le temps passant, se contente de lui raconter ses impressions et ce qui lui arrive. Vilar, lui, “voit et entend” son fils Pablo dans ses rêves, mais pas seulement. Il entretient avec “son petit fantôme” des dialogues d’une grande plausibilité ; même s’il en fait lui seul les demandes et les réponses, la présence de son fils est prégnante.

Ce roman comporte de nombreuses thématiques chères à son auteur : sentiments forts, soif de vengeance, violence en tous genres, flics principaux désabusés et en colère (parents littéraires d’Henning Mankell), pédophilie et conséquemment enfance et adolescence brisées, prostitution forcée, premiers émois, problèmes sociétaux, inégalités sociales)… Pourtant sa valeur essentielle tient d’abord au charisme profond de Victor et de Pierre Vilar, qu’Hervé Le Corre, comme il sait bien le faire, fouille au plus profond de leur âme. Vilar ne supporte pas plus les violences faites aux femmes que la maltraitance des enfants. Rendu furieux, il peut même devenir violent, s’approchant en cela j’ai trouvé du capitaine Jourdan de Traverser la nuit. Tous deux se font les porte-voix de leur créateur qui dans tous ses romans s’intéresse de près aux (toutes) petites gens et à ce que leur font subir parfois les plus “grands” de ce monde, haut placés dans la grille sociale.

Le suspense, parfaitement maîtrisé, nous tient en haleine jusqu’au bout. La construction en chapitres alternés assure un crescendo soutenu : Victor, Pierre Vilar et le lecteur sont sur le fil du même rasoir d’un bout à l’autre de l’histoire. Lorsque les deux personnages tentent des sorties de route – Victor pour fuir toujours plus loin, Vilar pour suivre de nouvelles pistes –, toujours le tueur ubiquitaire les rattrape, sachant précisément où se trouve chacun en dépit de la distance qui les sépare (le policier est à Bordeaux, Victor en bord d’estuaire de la Garonne). Le lecteur n’est au bout de ses surprises que dans les toutes dernières pages, si ses nerfs n’ont pas lâché avant. D’autant que si d’aventure il a deviné qu’il y a un lien entre les deux, il ne sait pas lequel avant un bon bout de temps. Les deux personnages ne se sont rencontrés qu’au tout début, et Victor était dans les vapes… Hervé Le Corre sait agripper son lecteur et le mener où il veut, et les cinq cents pages que contient le livre nous retiennent une à une, d’autant plus facilement que l’auteur est un homme qu'il est impossible de ne pas aimer. Une interview de lui et nous courons vers la librairie la plus proche…

Une histoire, c’est d’abord et avant tout une intrigue et des personnages. Mais aussi une époque et un lieu. Le moment, c’est la canicule de l’été 2005. Nombre de films et de romans se déroulent pendant des périodes caniculaires. La canicule, peut-être plus encore que le froid intense, exacerbe les colères, les divergences, les sentiments bons ou mauvais. Et les comportements. C’est le cas ici, la chaleur excessive et continuelle a une grande importance dans l'histoire.

Le lieu : la ville de Bordeaux. C’est la ville d’Hervé Le Corre, il y est né, y a grandi et vit tout à côté. Mais ses romans ne sont pas des romans régionalistes, loin s’en faut. Sans l’aimer ou la détester particulièrement (il en parle quasiment comme d’un ennemi dans Après la guerre), il la prend telle quelle et la met en scène au point qu’elle fait partie intégrante de l’histoire, pouvant devenir un obstacle aux fuites ou aux recherches.

Dans Traverser la nuit, le ciel l’inonde nuit et jour, l’atmosphère vire du noir au gris foncé, les gens courent s’abriter des trombes d’eau. Ici la canicule et sa sécheresse transforment l’eau du ciel en sueur humaine en moiteur générale, avec une lumière qui écrase tout ce qu’elle éclaire et une chaleur qui rend aphasique.
Comme si Hervé Le Corre assortissait les couleurs de la ville aux périodes pendant lesquelles se déroulent ses intrigues : pluie et obscurité d’hiver, ou chaleur et lumière aveuglante d’un été caniculaire. Pour un résultat toujours identique : le noir absolu de certains psychopathes et des situations qu’ils créent.

Hervé Le Corre écrit avec son cœur, avec une empathie que l’on sent naturelle, celle de l’enseignant qu’il sera toujours peut-être, et ses personnages, qu’il aime et voudrait “protéger” car il sait qu’ils “existent” ou “ont existé”, sont d’un charisme confondant. Nous les aimons à leur première apparition. L’auteur excelle dans la peinture des sentiments et du désespoir. Ici un policier mal dans sa peau, déjà mordu dans sa chair par la disparition de son fils et qui supporte d’autant moins la violence et les violents, et un orphelin de treize ans qui refuse de croire à la mort “pour toujours” de sa mère.

Des sentiments, le lecteur en prend plein le cœur, sans que jamais le moindre misérabilisme les accompagne alors que la tristesse est largement présente. Le chagrin qui confine au désespoir, la colère qui crie à la vengeance, l’amitié, aussi foudroyante que l’amour, entre des enfants, la compassion du policier… Et en tout premier lieu le sentiment d’amour, tout l’amour contenu dans les âmes, celui d’un être pour un autre : fils, père, mère, fraternité de sang ou de cœur, l’amour vibre dans les pages. Peut-être parce que l’auteur en fait un élément de rédemption. L’amour rédempteur est plus fort que la mort, il “dure” plus longtemps quand bien même la mort est éternelle. La mort, sujet récurrent chez les écrivains du noir, notamment  et la douleur qu’elle engendre chez ceux qui restent est décupblée par l’absence et le manque qui s’éternisent.
Ce manque physique, Victor et Pierre tentent de le pallier, comme si la vie pouvait renaître de ses cendres, Victor en parlant à l’urne funéraire de sa mère, Pierre Vilar continuant à parler à l'esprit de son fils. Une coutume de la culture amérindienne et asiatique de la fin de vie rassurante puisqu’elle suppose une forme de persistance de la vie après la mort. Même si à l’instar des promesses, ces croyances n’engagent la plupart du temps que ceux qui y croient…

Enfin, il y a un côté chabrolien dans les romans d’Hervé Le Corre. Les grands de ce monde, notables et nantis confondus, ne sont pas des enfants de chœur. Et leurs méfaits parfois ignobles ont bizarrement des accents de vérité. Rassurez-vous, je ne dévoile rien, il y a des méchants partout, c’est bien connu. Dans Les coeurs déchiquetés, c’est surtout dans le dénouement que nous trouvons ce type de références chabroliennes, l’ensemble du roman reposant sur la psychologie et le suspense.

Alors, si vous aimez les romans noirs bien ficelés, bien écrits et remplis d’humanité, je vous le recommande chaudement, vous n'êtes pas prêt de le lâcher et d’en oublier les personnages. Pour ce qui me concerne, Hervé Le Corre est un auteur que je ne cesserai pas de lire et que j’aimerais bien rencontrer sur un salon littéraire… En même temps que Franck Bouysse et Olivier Norek si possible… Heureusement, il me reste quelques romans à lire, notamment le dernier, “L'Éternité (suite et fin)”, qui ne va pas m’attendre longtemps. Vous l'aurez compris, un énorme coup de cœur pour ce livre.

DES MOTS SI BEAUX… pour des maux si laids

Quoi de pire pour des parents que la “perte” d’un enfant ?
“Pierre et Ana oublièrent alors ce qu’était dormir, manger, sourire, s’aimer. Le soir, ils s’abattaient sur le matelas et sombraient dans un abrutissement dont ils sortaient épuisés et migraineux. Ils remplissaient leur estomac, digéraient. Leur figure était un masque de carton qu’animaient des expressions réflexes polies, attendues, et que marquèrent bientôt quelques rides, ces fêlures mobiles”. 

La laideur des “quartiers” de la ville est la même que celle des “quartiers” de toutes les grandes villes :
“Il se leva et alla jusqu’à la fenêtre et contempla la géométrie rébarbative des immeubles de la cité et l’irrémédiable tristesse des alignements de fenêtres, de petits balcons presque tous pourvus d’antennes paraboliques, malgré les nuances de pastel dont on avait repeint les façades, malgré les tubulures de couleurs vives censées orner les entrées. On avait tenté de rénover, d’égayer un peu, mais l'affligeant décor ressemblait maintenant à un coup foireux qu’on ne peut plus rattraper…”.

Les souvenirs émouvants de Victor :
“Il pensa à sa mère. Il convoquait parfois son image en redoutant de ne pouvoir la joindre, puis il détaillait les souvenirs qu'il avait d’elle, si nombreux et si vifs, les tournait et les retournait dans sa tête, mais parfois les pages trop lourdes de l’album refusaient de se soulever et se mêlaient, leurs motifs confondus souvent indéchiffrables. Quand il pouvait en isoler un, net, clair et lumineux, la douceur d’un regard, l’éclat du soleil dans la chevelure, cet étrange sourire triste qu’elle avait souvent quand elle le regardait, il se le répétait, le parcourait dans tous ses détails, s’efforçait de le ranger dans un coin de son cerveau comme quand il se récitait un poème qu’il avait peur d’oublier”.

La poésie dans le noir :
“Victor demeura longtemps le regard perdu dans le feuillage de l'arbre où brillaient des haillons de lumière et parfois il était aveuglé par un éclat de soleil qui lui tombait dans l'œil comme un bout de verre brûlant et il gardait alors sous ses paupières fermées, protégées par ses mains, la plaie rougeoyante de cette blessure et la laissait  se refermer lentement pour noircir, pour ne laisser place qu'à une nuit parcourue d'une pluie de phosphènes”.

Dans la tête d’un flic humain et très observateur :
“Il se leva. Il fit ce qu'on fait de coutume le matin, sans y penser, seulement mû par la nécessité de se mettre en état de marche pour une journée de plus. Il se demandait quand prendrait fin cette suite d’aubes navrantes, cherchant d'où lui venait cette image, d'un poème peut-être, étudié jadis dans une autre vie. Ce train poussif des petits matins cahotant en grinçant sur une voie désaffectée. Il posait parfois la main sur le signal d'alarme, sur le bouton poussoir qui stopperait la machine, mais ne s'était jamais résolu à donner la dernière impulsion”. 

(...) “Vilar savait bien qu'on pleure souvent sur soi, parce qu'on est terrifié de mourir ou parce qu'on est obligé de survivre, et qu'on se regarde pleurer et qu'on aime, parfois, cette dimension tragique qu'on croit atteindre dans ces cas-là, comme si on avait enfin sa place dans l'infini et interminable tourbillon des malheurs du monde”.


Enfin l’horizon qui semble s’éclaircir pour Victor qui, en voyant une mort possible et imminente approcher, opte pour la vie :  “Le soleil et le vent séchaient ses cheveux et sa peau. Et il devenait gris de poussière, bras et jambes écartés pour ne pas retomber dans l'eau parce que soudain cette immense chose qui descendait à toute force vers l'océan lui faisait peur. Parce qu'il avait trouvé plus effrayant de mourir que de vivre”.

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