Si la littérature devient passion, c’est bien que tout est dans les livres !

Europe, mes mises à feu ⇜ Erri de Luca

Les cinq premières lignes : "Quelle heure est-il ? Tôt le matin, l'Europe se met en route pour l'école. Elle rapporte ses devoirs à la maison : lutter contre les poussées en arrière par un élan vers une union plus étroite. Le devoir sera effectué par les meilleurs élèves, ceux du noyau fondateur. Que feront les autres ? Ils suivront, un peu à contrecoeur, par le ‘chemin des écoliers’".
EN UN MOT : INDISPENSABLE !
Sorti en 2019 chez Rivages Gallimard, Collection Tracts. Essai et articles. Traduit de l’italien par Daniel Valin. 30 pages.
Erri de Luca portrait
Erri de Luca

Erri de Luca, né à Naples d’une famille bourgeoise ruinée par la guerre, a vécu son enfance et son adolescence dans des conditions très modestes. Il admirait son père qui lui a transmis son amour des livres - peut-être en le faisant dormir dans sa bibliothèque, faute de chambre d’enfant.
Après ses études secondaires, il quitte sa famille, s’engage à gauche (communiste puis anarchiste) et travaille comme ouvrier pendant une vingtaine d’années, dans différents pays du monde, participant activement aux mouvements sociaux ouvriers, notamment chez Fiat.

Il écrit ses premiers textes tout en travaillant. Le premier en hommage à son père malade. Suivront des romans et des nouvelles, tous au caractère autobiographique. Parmi eux, Montedidio (Gallimard, 2002) a reçu le prix Femina étranger et le Prix européen de littérature en 2013).
Erri de Luca est également scénariste, acteur, traducteur et journaliste (il a écrit de nombreux articles pour La Repubblica, Il Matino et Il Manifesto.
Sportif passionné d’alpinisme, il écrit sur ce thème Impossible (Gallimard, 2020), un roman qui se déroule dans les somptueuses et particulièrement inaccessibles Dolomites italiennes.


C’est par cette déclaration que s’ouvre cet essai :

« J’ai été incité à la littérature par la poésie du XXe siècle ».

Une mise au point très claire sur sa position vis-à-vis de l’Europe et de la Méditerranée, que Erri de Luca n’hésite pas à appeler le “laboratoire le plus intensif de transformation des corps humains en plancton”.

Il «déplore une Europe qui s’imagine verrouillée pour vieillir dans son hospice de luxe”.

Et, bien sûr, affirme que notre devoir est de donner le droit d’asile aux :

« clandestins », « migrants », « exilés », « réfugiés »,

appellations qui diffèrent selon les époques, et qu’il préfère appeler « hôtes de passage ».

Sans oublier le “remède obligatoire et humanitaire… contre le racisme et le nationalisme : la lecture des livres du monde”.

Indispensable ! De plus en plus indispensable !

Cathy la SL
Mais oui, on le lit sans cesse, on le dit toujours : il faut lire pour comprendre le monde et les peuples qui l’habitent. Comment ai-je pu passer à côté de cet appel à l’amour, à la justice et à la tolérance ?! Le voilà sur ma liste de cadeaux qui s’allonge, qui s’allonge, qui s’allonge et qui promet des PAL hautes, hautes, hautes en janvier !
Et je vais aller voir de plus près cette collection Tracts de Gallimard que je ne connaissais pas…
Merci Cunégonde pour tes choix de lecture et les conseils qui en découlent.

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