Paru aux Éditions XO en 2015, 371 pages. Roman.
EN DEUX MOTS
Une bonne histoire menée tambour battant, un final inattendu. Tous les ingrédients sont réunis pour un bon moment de lecture.
Les cinq premières lignes.
« 1971. N’aie pas peur, Arthur. Saute ! Je te rattrape au vol. Tu… Tu es sûr, papa ? J’ai cinq ans. les jambes dans le vide, je suis assis sur le plus haut matelas du lit superposé que je partage avec mon frère. Les bras ouverts, mon père me regarde d’un œil bienveillant. Vas-y, mon grand ! »
L’auteur. Guillaume Musso est un écrivain français né à Antibes le 6 juin 1974. Professeur de sciences économiques, il est passionné de littérature et par les Etats Unis où il séjourné plusieurs mois lorsqu’il avait 19 ans. Son premier roman Et après paraît en 2004 et le succès est immédiat et planétaire, le livre étant même adapté pour le cinéma en 2009. Depuis, Guillaume Musso a publié plusieurs autres romans, au rythme de un par an environ, rencontrant chaque fois le même succès auprès de lecteurs assidus à travers le monde.
L’histoire. Boston au printemps 1991, Franck Costello convie son fils Arthur qu’il n’a pas vu depuis des mois à une partie de pêche. Une fois arrivés au Phare des vingt-quatre vents, la résidence secondaire des Costello, Franck explique à Arthur qu’il en héritera à sa mort, mais pose deux conditions : il ne devra en aucun cas le vendre ni sous aucun prétexte ouvrir la porte métallique située au fond de la cave et dont il a muré l’accès il y a des années.
Le soir même, après le départ de son père, Arthur ne peut résister à la tentation de descendre à la cave muni d’une masse afin de voir par lui-même ce qui se cache derrière cette porte. Dès lors qu’il la franchit, sa vie bascule dans une autre dimension. Il est victime de la malédiction des vingt-quatre vents, condamné à voir défiler vingt-quatre ans en seulement vingt-quatre jours.
Au cours de ses pérégrinations spatio-temporelles, Arthur retrouvera son propre grand-père, mystérieusement disparu dans les années 1950, et lui-même victime de la malédiction. Il rencontrera aussi Lisa, la femme de sa vie… Je n’en dirai pas plus.
Le style. Rien de bluffant dans le style de Guillaume Musso, mais son écriture est plaisante. Le récit rythmé est constitué de phrases généralement courtes, sans fioritures, précises, efficaces.
Quelques morceaux choisis :
« L’internet envahissait tout, cannibalisait tout : les livres, la musique, le cinéma. Les gens vivaient avec un téléphone portable greffé à la main, qu’ils consultaient d’un regard distrait toutes les trois minutes. iPhone, Facebook, Google, Amazon… Tout devenait virtuel, numérique, immatériel : les correspondances, les échanges, les amis, les loisirs. »
« J’étais un voyageur qui ne faisait que traverser l’époque sans y vivre vraiment.
Je n’avais plus les mots, je n’avais plus les codes.
J’étais largué, déphasé, dépassé par ce monde qui était de moins en moins le mien et qui me faisait peur.
Désormais, ma famille était mon seul ancrage.
Et mon seul horizon.»
Sources
www.wikipedia.com
www.guillaumemusso.com
J’avais lu ce roman et je l’avais trouvé bien écrit.
Mais surtout j’avais compris que le temps qui nous est imparti est compté et qu’il faut profiter des bons moments de la vie.
Merci pour cette première chronique. Cela fait du bien de voir revivre ce superbe blog.
A quand les commentaires de Gogo, tombée elle aussi dans les oubliettes ?!
Pas sûr que j’ai très envie de lire Musso pour autant mais je note qu’il peut être considéré comme un bon roman de plage pour non exigeant (e) s !